Neuvaine

Toussaint 2023

La Toussaint – Appel à la sainteté

La fête de la Toussaint qui s’annonce, au cœur de ces temps incertains, est un exceptionnel appel à la sainteté. En effet, la guerre en Terre sainte nous a fait oublier le synode que le pape avait voulu ouvrir la jour de la fête de Saint François d’Assise, nous montrant ainsi que c’est par la conversion personnelle, par la prière et le jeûne, mais aussi par l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ, que l’Eglise se réforme.  Face à l’horreur de la guerre et aux menaces de son élargissement de par le monde et jusque chez nous, nous sommes désemparés et nous nous demandons (ou nous devrions) nous demander ce que le Seigneur attend de nous.

Nous avons le sentiment, comme les apôtres dans la tempête, que le Seigneur s’est endormi. Mais ne sommes-nous pas comme les apôtres qui manquèrent de foi et eurent peur ? Certaines communautés religieuses établies dans la bande de Gaza nous offrent un beau témoignage de charité héroïque en refusant de partir et en voulant rester au service de ceux qu’elles servent. Nous-mêmes demeurons fidèles à nos postes ! Demeurons fidèles aux missions que le Seigneur nous a confiées ! Parmi ces missions, il y a celle de la prière qui est universelle. Or, comment répondons-nous, en ces temps si inquiétants, à notre mission spécifique ?

Les responsables religieux et politiques ont fait des déclarations mais, nous savons bien que notre seul moyen d’action est la prière. Alors il nous faut nous y atteler !

Les uns et les autres partagent leur peur d’un conflit mondial en germe, sur plusieurs fronts et qui s ‘installent dans plusieurs régions du monde. Ceci devrait nous motiver, d’autant plus pour nous tourner avec détermination vers le Seigneur et ses saints. Regardons ces derniers. Regardons, par exemple, comment saint Léon le Grand ou sainte Geneviève répondaient aux invasions. Regardons comment le pape et les chrétiens de l’époque ont obtenu la paix après la bataille de Lépante. La fête de Notre-Dame du Rosaire et les églises de la Victoire qui parsèment l’Europe nous le rappellent. Regardons comment nos ancêtres se mobilisaient dans la prière, lors de la première guerre mondiale. Prenons en conscience : le Seigneur ne pourra agir que dans un monde qui s’ouvre à son action. Il ne pourra agir que si nous nous ouvrons à sa puissance d’amour en demeurant dans la prière et en étant nous-mêmes, là où nous sommes, des artisans de paix.

Le synode nous montre une Eglise divisée. N’est-ce pas le moment de passer au-dessus d’options diverses et variées pour nous recentrer sur l’essentiel : le Christ, le Prince de la Paix. Le hasard n’existe pas. Si la guerre et ce synode si controversé ont lieu simultanément, c’est qu’il y a quelque chose à comprendre. Alors, tournons-nous vers Notre Dame. Prions le Rosaire, cette prière a déjà permis à la Vierge Marie de nous donner la Paix !

Père Xavier Snoëk