Edito du 31 décembre 2023

By | Neuvaine

1er janvier 2024
 Sainte et Heureuse année à vous

 En ce 1er janvier, je prie d’abord pour la paix et vous invite à faire de même. La paix en Terre sainte bien sûr ainsi que dans les autres pays du monde. Mais je prie aussi afin que ces conflits ne s’importent pas chez nous. Nous avons vécu au mois de juillet dernier des événements d’une extrême violence dans notre quartier et nous avons eu dans plusieurs villes de France des actes d’une grande cruauté. Tout cela est inquiétant. Nous connaissons malheureusement dans bien des lieux que nous fréquentons, des comportements violents, agressifs, tendus. Les rapports entre nous se durcissent sans parfois que nous ne nous en rendions compte.

Aussi, en ce début 2024, je prie afin que nous sachions faire plaisir autour de nous, que nous sachions sourire comme nous y invitait Mère Teresa. Nous avons du mal à nous comprendre, nous disait-elle, mais nous pouvons nous sourire. C’est un cadeau merveilleux. C’est un cadeau que nous pouvons tous faire. Lors de l’appel au denier, la jeune paroissienne a terminé par un appel au bénévolat disant que chacun serait accueilli à bras ouverts ! Puissions-nous mettre cela en pratique ! Sœur Marie Gabrielle psp, me dit toujours qu’il ne faut jamais refuser un don. Offrir son temps, offrir un sourire, participer au denier, offrir une bougie, donner à la quête, contribuer à l’entraide, contribuer aux colis de Noël. Tout cela est un don qu’il faut accueillir avec reconnaissance et empressement. En cette année 2024, puissions-nous y parvenir tous !

Cette année 2024 est aussi un grand Avent. En effet, c’est l’année qui précède l’année jubilaire et la réouverture de notre cathédrale. Les deux seront occasions de grâces multiples. Il faut comme pour accueillir la grâce de Noël, nous y préparer dans une attente joyeuse et priante.

C’est ce que je vous souhaite pour 2024.

Père Xavier SNOËK

Editorial du 24 décembre « 

By | Neuvaine

« Sans le Christ,
il n’y a pas de paix authentique »

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté » chante la troupe céleste à la naissance du Christ. Mais en quoi consiste cette « paix » ? Entretien avec Sœur Marie Mühlethaler, prieure des bénédictines de Notre-Dame du Calvaire, sur le mont des Oliviers, à Jérusalem.

De quelle manière Noël est-il la fête de la paix ?

Quand nous fêtons Noël, nous ne fêtons pas uniquement les anges, les bergers et la naissance d’un Enfant-Dieu : nous fêtons Jésus qui est né, a vécu et est mort au cœur de la violence… Notre petite congrégation de bénédictines de Notre-Dame-du-Calvaire – fondée au XVIIème siècle en France, en pleine Réforme catholique – le sait bien, elle qui s’est installée à Jérusalem au XIXème siècle, afin de prier pour le recouvrement des Lieux saints – qui étaient aux mains des Turcs – et pour la paix sur cette terre meurtrie depuis toujours. En effet, n’oublions pas que, déjà du temps de Jésus, Jérusalem n’était pas la ville de la paix : le Christ naît dans la violence, sous occupation romaine. Et à peine est-il né que les Saints Innocents sont massacrés par Hérode. Lui-même doit fuir en Égypte avec ses parents pour échapper au meurtre. Par ailleurs, depuis notre monastère, nous voyons tous les lieux de la Passion, nous pouvons suivre le parcours de Jésus depuis son agonie à Gethsémani… Il ne craint pas de s’incarner et de prendre sur lui cette violence, bien au contraire : il vient même précisément là où il y a le plus de souffrance, le plus de détresse, de péché… C’est ce qu’il révèle en disant : « je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Mc2,17). Le Christ veut faire naître sa paix dans la guerre, dans la violence. Tout cela est présent dans la fête de Noël, ce n’est pas une fête qui met entre parenthèses la violence, bien au contraire : l’Incarnation a lieu au milieu de cette violence de notre humanité. Ainsi, le Prince de la paix, a voulu prendre, le premier, le chemin de la paix pour nous y guider. Nous qui avons la chance inouïe de savoir cela, nous devons faire connaître au monde cette grâce de la paix que Dieu est venu nous offrir à Noël !

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne », dit le Christ (Jn 14.27). Quel est le lien entre le salut qu’il nous offre en venant dans le monde à Noël et la paix ?

La violence qui secoue la Terre sainte depuis toujours peut tous nous habiter, elle fait partie de nous, depuis le péché originel. Nous l’éprouvons parfois au sein même de nos communautés, dans nos familles, sur nos lieux de travail… La paix est toujours à recevoir de Dieu, elle découle du Salut. C’est ce que manifeste Jésus lorsque, après sa résurrection, il apparaît à ses apôtres au Cénacle en disant : « La paix soit avec vous ! » Il ne dit pas « l’amour », il dit la paix, car elle est le fruit du salut qu’il vient de gagner par sa victoire sur le péché et la mort – « salaire du péché » (Rm 6,23). Et donc sur le mal et la violence dont le péché est la source… Il n’y a donc pas de paix authentique sans le Christ.

Comment accueillir la paix dans cette fête de Noël ?

Mais il ne peut pas nous la donner si nous n’y travaillons pas, si nous n’accueillons pas son salut, si nous ne nous convertissons pas à son amour. Il y a un combat spirituel pour la paix qui commence à l’intérieur de nous. Pour que le Berger de la paix naisse en nos cœurs, il faut que nous lui offrions un berceau plein de douceur et d’humilité, disponible à l’accueillir vraiment, et non un berceau plein d’épines. C’est le plus beau cadeau que nous puissions faire à Jésus à Noël. Et si nous ne le pouvons pas car nous vivons des choses trop douloureuses, il faut lui demander de venir mettre en nous la paix qu’il vient donner à Noël.

Le cantique de Zacharie, que nous disons chaque jour à la fin des laudes, dit : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras le ses chemins (…) pour conduire nos pas au chemin de la paix. » Voilà ce que Jésus vient nous donner à Noël : la paix, celle que nous désirons tous mais que, sans lui nous ne pouvons pas trouver. Mais encore une fois, ne nous leurrons pas, la paix n’est donc pas donnée instantanément : elle est un chemin sur lequel Dieu nous conduit, nous guide, en dirigeant nos pas vers lui, sur le chemin du bien, seul moyen d’atteindre la paix. « Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la », avertit le psaume 33. La paix est une quête, qui commence à Noël…

Comment avancer sur le chemin de la paix ?

« si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors, lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible », écrivait Athénagoras (1886-1972), patriarche de l’Eglise de Constantinople. Ce texte évoque le message de la Nativité. En effet, Dieu seul a fait du neuf avec son Incarnation, comme il l’avait annoncé par la voix du prophète Isaïe :
«Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides » (Is43,19). Le péché, c’est « ce qui a existé, (…) qui existera ; (…) rien de nouveau sous le soleil », disait l’Ecclésiaste (Ec 1,9). En revanche, la « chose nouvelle » que Dieu réalise, c’est le chemin de son salut, de son amour, de sa miséricorde qui passe dans le désert de notre violence, de nos péchés… Une nouveauté extraordinaire, qui commence … la nuit de Noël. Ainsi, préparer un berceau dans mon cœur pour accueillir le Prince de la paix qui naît à Noël, c’est croire que Dieu peut faire « toutes chose nouvelles » dans ma vie. Vivre la joie de Noël, ce n’est pas être irénique en pensant ce soir-là que tout est merveilleux, tout est beau, tout est pur comme un regard d’enfant… C’est  plutôt accueillir l’Espérance qu’il y a toujours place pour la nouveauté de Dieu dans toute vie car « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37).

« Je vous donne ma paix », dit le Christ, à travers le prêtre, juste avant la communion. Peut-on faire un lien entre l’Eucharistie, Noël et la paix ?

A travers la liturgie, c’est toujours aujourd’hui que Dieu naît. Dans l’Eucharistie comme dans la crèche à Noël, c’est toujours aujourd’hui qu’il vient nous apporter cette promesse du salut, cette espérance neuve. En accueillant le Corps du Christ dans l’hostie consacrée, nous recevons la paix de son salut qui prend chair à Noël

Propos  de Soeur Marie Mühlethaler,
prieure des bénédictines de Notre-Dame-du-Calvaire,
sur le mont des Oliviers, à Jérusalem
recueillis par Emile Pourbaix
article de la revue France Catholique du 15 décembre 2023 n° 3838

 

Editorial du 17 décembre 2023 « En marche vers Noël »

By | Neuvaine

En marche vers Noël

 Nous voici donc le 3ème dimanche de l’Avent, mais à tout juste une semaine de Noël. Ne nous laissons pas surprendre !  Faisons, en toute hâte, nos derniers préparatifs, mais n’oublions pas de préparer notre cœur à la rencontre avec le Seigneur ! Une confession, quelques invitations à des personnes isolées, quelques cadeaux à des voisins seuls ou avec qui les rapports sont un peu tendus, une petite attention au conjoint, aux parents…Tout cela peut nous aider à ouvrir notre cœur. Ne laissons pas passer la grâce de Noël ! Ici, nous avons essayé de faire tout notre possible afin que la messe de la nuit de Noël et sa veillée soient particulièrement belles. La messe nocturne, cela fait partie de la nuit de Noël. Enfants, nous y avons participé et elle contribue à rendre cette fête pleine de souvenirs émouvants car pleine de grâces.

Cette année, l’après midi de Noël, la conférence saint Vincent de Paul nous propose de nous retrouver pour un petit goûter. Au lieu de rester à rêver chez soi, venez partager un petit moment ! Notre communauté paroissiale a bien besoin de retrouver son unité. C’est une bonne occasion, toute simple, qui nous est offerte. Venons, non pour soi mais pour les autres. Invitons éventuellement un voisin ou un ami. C’est une excellente occasion de faire connaissance !

Mais la grâce de Noël ne sera partagée par tous que si nous acceptons d’annoncer auprès des passants la joie de Noël le samedi 23 décembre de 10h à 12h. Il en faut peu pour décider certaines personnes, en particulier celles qui sont seules et risquent de passer un Noël bien triste. Alors, passons deux petites heures à les rencontrer et à les inviter,  il fera très doux samedi prochain !

Enfin, ne perdons pas de vue la réouverture de la cathédrale le 8 Décembre prochain. Portons cette préparation dans la prière comme nous avons commencé à le faire durant la neuvaine. Implorons sans cesse l’Esprit Saint sur ceux qui ont en charge la préparation de la réouverture et en particulier des célébrations qui l’entoureront.

Alors, bonne fin de l’Avent 2023 et bonne continuation pour la prière pour notre cathédrale !

Père Xavier Snoëk

Edito du dimanche 10 décembre 2023

By | Neuvaine

Dimanche 10 décembre 2023
2ème dimanche de l’Avent
Un Avent d’un an ?

          Nous sommes entrés en Avent par la neuvaine à l’Immaculée Conception. Mais, cette année, nous avons voulu mettre cette neuvaine sous le signe de la réouverture de la cathédrale prévue le 8 décembre 2024.  En fait, notre archevêque veut mettre tout le diocèse dans un processus de préparation à cette période exceptionnelle que nous allons vivre.

En effet, si l’incendie de la cathédrale a suscité une immense émotion planétaire, il nous faut prendre conscience que croyants et incroyants du monde entier guettent sa réouverture. Peut-être n’en n’avons-nous pas conscience ? Il nous faut donc nous y préparer.  Certes, une équipe est dédiée au projet et y travaille mais nous sommes tous concernés. Il ne faut pas que nous, qui sommes sur place contrairement à beaucoup d‘autres personnes, – mais ne mesurons peut-être pas l’ampleur de ce qui va se vivre à Paris-, passions à côté de l’évènement. Alors, ne passons surtout pas à côté des grâces qui sont inhérentes à la réouverture de notre cathédrale. Ce n’est pas qu’une immense émotion que nous allons vivre mais c’est l’église mère de notre diocèse qui va de nouveau pouvoir nous accueillir. Nous nous rendons bien compte que les églises qui, depuis quatre ans, sont les lieux des événements diocésains le sont par défaut et que seule la cathédrale peut vraiment nous rassembler. Ce sera, bien sûr, source de joie et de bienfaits pour tous, membres de la communauté diocésaine comme visiteurs, appelés à devenir pèlerins.

Mais, finalement, n’est-ce pas la même démarche que celle de l’Avent ? En effet, chaque Avent, nous sommes dans l’attente de la venue du Sauveur parmi nous. Nous préparons notre cœur à recevoir Celui qui veut nous visiter. Mais ne veut-il pas aussi nous visiter en nous conviant de nouveau dans ce bâtiment emblématique dont il a voulu faire une de ses demeures les plus remarquées en ce monde ?

Alors, entrons donc dans cette attente joyeuse et active. Mobilisons-nous. Prions pour ceux qui préparent la cathédrale de pierre mais aussi la cathédrale de chair. Prions aussi afin que nous sachions être disponibles et attentifs à ce que le Seigneur voudra nous faire vivre. Oui, essayons de vivre cette année comme un grand Avent, tournés vers ce signe d’une grande espérance !

Père Xavier Snoëk

 

Editorial du 3 décembre 2023 : « Notre pèlerinage à Lourdes »

By | Neuvaine

Dimanche 3 décembre –
Premier dimanche de l’Avent
Notre Pèlerinage à Lourdes

  Difficile de vous raconter ce que nous avons vécu. En effet, le contenu proposé aux 320 prêtres qui avaient répondu à l’appel de notre archevêque, était avant tout celui d’un pèlerinage habituel à Lourdes, messe quotidienne dont une à la grotte, laudes, vêpres, gestes de l’eau, chemin de Croix, confession, adoration, procession aux flambeaux. Mais bien sûr, la vision de 320 prêtres processionnant dans les sanctuaires en ornements sacerdotaux a donné une image forte qui a immanquablement marqué les participants. La présence de prêtres âgés ou malades en fauteuil roulant, côtoyant ceux qui avaient été ordonnés en juin dernier, a montré à tous l’importance de la démarche. Du départ en train le dimanche jusqu’au retour, les échanges ont été nombreux. La joie de se retrouver ou de faire connaissance était palpable. En fait, c’est dans les mois qui vont venir que les fruits de ce pèlerinage vont se manifester dans notre diocèse et pour chaque prêtre en particulier.

Trois conférences étaient données en fin d’après-midi auxquelles contre toute attente tous les prêtres ont assisté ! L’une était donnée par Mgr Britto – ancien recteur- qui, de manière remarquable, nous a fait entrer dans le message de Lourdes. Les prêtres en sont ressortis enthousiastes.!

Les deux autres visaient plutôt le projet d’année sur les sacrements, sources de vie éternelle et fraternelle. Cette année, qui s’est ouverte par les vigiles de samedi dernier à la basilique du Sacré Coeur, est une année préparatoire. La suivante, qui s’imbriquera avec la réouverture de la cathédrale et l’année jubilaire, sera, par des catéchèses et des célébrations, l’occasion d’approfondir notre compréhension des sacrements et de développer leur pratique. En effet, comment les demander si on n’a pas compris qu’ils étaient vitaux et qu’ils construisaient l’Eglise ?

Pendant cette neuvaine, confions donc à l’Immaculée qui s’est manifestée à Lourdes, ces projets pastoraux. Prions, afin que l’Esprit saint inspire ceux qui vont les mener et que la Vierge Marie, Notre Dame de Lourdes, comble de grâces les prêtres qui ont répondu à son appel de se rendre à Massabielle.

Père Xavier Snoëk

Heureux les artisans de paix !

By | Neuvaine

Heureux les artisans de paix !

Tous, nous avons été profondément choqués par les émeutes dans notre quartier en juillet. Nous mettrons plusieurs semaines, voire peut être plusieurs mois, à nous en remettre. Nos aînés ont cru revivre les heures sombres de la Libération ou de la guerre d’Algérie, d’autres des émeutes dans leurs pays d’origine. Les plus jeunes sont traumatisés. Nous avons mesuré l’ampleur des dégâts ainsi que l’incapacité des forces de l’ordre et des pompiers à intervenir dans ces cas, tant ils étaient submergés par le nombre d’appels, tant comme m’a dit celui qui a répondu au téléphone au bout de 30mn « cela brûle partout ! » Pourquoi tant de violence ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi certains applaudissent quand d’autres suffoquent dans les étages ? Ceci est complexe et là n’est pas le lieu de répondre à cette question mais à chercher, plus que jamais, à être artisans de paix dans notre quartier. Tous nous sommes responsables et avons à apporter notre pierre. L’entraide est un lieu de rencontre qui, je pense, peut contribuer à reconstituer le « vivre ensemble » si malmené ici.

Mais, attention, la violence n’est pas que chez les autres. Je suis frappé, depuis quelques mois, de constater la dureté des relations entre nous, paroissiens de Notre-Dame de Lourdes. D’abord j’ai pris conscience que beaucoup n’avaient guère envie de se retrouver pour partager un déjeuner, une journée de pèlerinage ou de retraite, d’où la faible participation aux uns et aux autres. Mais j’ai été surpris d’apprendre des paroles ou messages échangés entre paroissiens dont la teneur n’est guère charitable. Les tords sont peut-être partagés, certes, mais comment peut-on en arriver là ?

Certaines personnes disent haut et fort qu’elles sont franches et disent ce qu’elles pensent mais parfois cela manque de la charité la plus élémentaire ! Quand on entend des commentaires partagés entre une personne et son voisin alors qu’ils sont à l’autre bout de l’église, il y a un problème, comme les remarques faites lors de la sortie de la messe, à fortiori un jour de fête.  Le célébrant, l’animateur de chant, le lecteur, tous ont fait de leur mieux et ils rentrent chez eux avec cela ! Autant dire que leur fête est gâchée. Nous sommes différents, nous provenons de continents différents, nous avons des sensibilités liturgiques ou politiques différentes. Entre chrétiens, il nous faut nous accueillir et quand nous allons dire quelque chose, fusse-t-elle vraie, il faut se demander avant si cela ne blessera pas ceux qui l’entendront. Attention ! La zizanie semble être particulièrement à l’œuvre devant l’église, rue Pelleport, à la sortie des messes ! Soyons vigilants ! Ne laissons pas dire ! Et si nous sommes mécontents, rentrons chez nous pour prendre un temps de réflexion. Le problème est peut-être en nous ?

En cette rentrée, il y a des besoins, à l’accueil, à la sacristie, aux fleurs, à l’animation des messes. Nous voulons recréer la chorale.  Il ne pourra y avoir des nouveaux volontaires que si les anciens acceptent de les accueillir tels qu’ils sont et que si ceux-ci semblent vivre leur service dans la joie et la bonne entente.

Soyons tous, moi le premier, artisan de paix dans notre paroisse et dans notre quartier !

Père Xavier SNOËK

BREVE HISTOIRE DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE LOURDES

By | Neuvaine

BREVE HISTOIRE
DE LA PAROISSE NOTRE-DAME DE LOURDES

C’est au début du XXe siècle qu’un lieu de culte vit le jour dans notre quartier du Haut Ménilmontant. La statue de Notre Dame de Lourdes surplombait alors le quartier. Consacrée et érigée en paroisse le 2 mars 1910, l’église est dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Sous l’effet de l’accroissement de la population, une chapelle attenante à l’église est construite. Église et chapelle sont détruites plus tard pour des raisons de sécurité. En 1980, l’architecte Jean Vidal est chargé d’ériger une nouvelle église, au rez-de-chaussée de l’immeuble au coin des rues Saint Fargeau et Pelleport. Elle conserve son titre de Notre-Dame de Lourdes. L’église est entièrement dédiée à la Vierge et aux apparitions de 1858 : les vitraux du mur droit de la nef, très contemporains, rappellent les demandes formulées par Marie à Bernadette Soubirous (aller boire à la source, construire une chapelle, y venir en procession, etc.). Lors des neuvaines fréquentes à Notre-Dame de Lourdes, on peut répondre à l’appel de la vierge en vénérant un morceau du rocher de la grotte de Lourdes et en venant se laver et boire de l’eau de Lourdes. Derrière son apparence très sobre, l’église recèle un magnifique bas-relief de Notre-Dame de Lourdes dû à G. Candelier (1988). L’artiste a sculpté une Vierge pleine de ferveur et d’émotion qui, à elle seule, mérite d’entrer dans l’église, ce que les gens du quartier, catholiques ou non, ne cessent de faire pour confier à Marie toutes leurs intentions.

DATES A RETENIR

By | Chorale du Mercredi matin, Neuvaine


Chapelet pour les défunts
Samedi 21 décembre à 12h00


Concerts à venir dans notre église


Fête de Noël

Mardi 24 décembre

19h00 Messe des familles
22h30 Messe solennelle
(choeur, chants traditionnels de Noël, minuit chrétien)

Mercredi 25 décembre

9h30 Laudes
10h30 Messe
16h30 Goûter paroissial


Mardi 31 décembre – Saint Sylvestre

19h00 : Messe

22h30 : Messe solennelle pour la paix
suivie d’une veillée d’adoration jusqu’à minuit


Mercredi 1er janvier
Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu

19h00 Messe


Galette et bilan du marché de Noël

Samedi 11 janvier à 17h00

Maison paroissiale 113 rue Pelleport


Editorial fip 27/8/2024

By | Neuvaine

Editorial de la Feuille d’Information Paroissiale
du dimanche 27 août 2023
Témoignage d’un pèlerin au retour des JMJ de Lisbonne

 Je m’appelle Florian, j’ai 31 ans et je reviens de deux semaines de pèlerinage en Espagne et au Portugal dans le cadre des JMJ. Je suis parti avec le groupe de jeunes pros de ma paroisse parisienne de Notre Dame de Clignancourt ainsi qu’avec celui de la paroisse Saint Ambroise. Notre groupe était constitué de 92 personnes : étudiants, jeunes pros ainsi que de deux prêtres, deux consacrées et deux séminaristes. Le fil rouge de notre itinéraire, la vie de Vierge Marie, à la fois modèle et figure maternelle pour chacun de nous, nous a amené au thème même des JMJ à savoir le départ de Marie pour aller visiter sa cousine Elisabeth après l’annonce de l’ange : « Marie se leva et partit en hâte » (Lc 1.39).

Notre première semaine en Espagne nous a permis de nous préparer intérieurement aux JMJ et de véritablement constituer une communauté en entrant dans le rythme du pèlerinage : liturgie des heures, messe quotidienne, temps d’équipe et d’étude, enseignements des prêtres mais aussi visites d’églises et de sanctuaires, marches et temps de détente. Nous avons ainsi découvert San Sebastian, Salamanque, Loyola et Avila.

Outre cette communauté fraîchement constituée, une véritable fraternité s’est développée au sein des différentes équipes qui avaient été constituées au préalable par les prêtres. Nous avons appris à nous connaitre, à apprendre des uns des autres et à s’entraider avec bienveillance tant dans les épreuves que dans les échanges lors des études de textes ou lorsque nous parlions de notre foi.

Nous sommes tous arrivés avec notre vie, nos combats, nos inquiétudes, nos joies, nos peines, et un déplacement extérieur devient un véritable déplacement intérieur. Et lors des difficultés (notamment la fatigue due aux nuits courtes, aux randonnées, à la chaleur, au « vivre ensemble » qui n’était pas toujours facile) notre « frat » était notre refuge, notre secours. C’est peut-être ce que j’ai préféré de tout le pèlerinage.

Arrivés au Portugal, nous avons passé deux jours à Vila Viçosa avec tout le diocèse de Paris. Ce fut un grand moment de communion car nous avons vraiment « fait Eglise » tous ensemble autour de notre archevêque. Entre enseignements, ateliers thématiques dispensés par de nombreux prêtres parisiens, temps fraternel, journée de désert, nous étions enfin prêts pour les JMJ.

Enfin, nous arrivions à Lisbonne pour cinq jours très riches en émotions. La ville était en effervescence, animée de la joie et de l’enthousiasme d’un million et demi de jeunes. Les temps d’équipe et messes continuaient, mais nous avions l’après-midi pour profiter de la capitale, participer aux animations, aux conférences, aux concerts et rencontrer tant de jeunes de différentes nationalités, tellement heureux d’apprendre les uns des autres.

Et puis le Pape est enfin arrivé ! Nous l’avons écouté à la cérémonie d’accueil le jeudi, le chemin de croix le vendredi et surtout, au sommet des JMJ : la veillée gigantesque en périphérie de Lisbonne où nous avons pu tous prier ensemble et vivre une adoration eucharistique inoubliable : lorsque le Saint Sacrement a été placé, le silence assourdissant m’a frappé. Nous étions un million et demi en adoration, certains à genoux, d’autres debout, d’autres assis. Il n’y avait pas un bruit. Certains souriaient, d’autres pleuraient, d’autres semblaient très concentrés. Ce qui est sûr, c’est que nous étions tous là pour le Seigneur, et qu’il était là pour nous. Je me sentais envahi de cette paix, cette paix qui se répandait depuis l’autel jusque dans mon cœur et qui semblait tous nous traverser.

Au bout d’un certain temps, c’était l’heure de dormir à la belle étoile dans un confort relatif, mais entouré de milliers de frères et sœurs en Christ dans la même situation que nous. Et enfin, c’était dimanche ! Le Pape François est passé dans chaque allée du gigantesque parc Tejo afin de nous saluer, de se faire proche de nous avant de célébrer la plus grande messe que j’ai jamais vue.

Le message du pape François, à travers son homélie mais aussi ses discours à la veillée, au chemin de croix ou à son arrivée, était clair : n’ayez pas peur, nous sommes tous ensembles, dans nos différences comme dans ce qui nous uni : l’amour de Dieu.

Je rends grâce au Seigneur pour m’avoir permis de vivre ces deux semaines, je n’oublierai jamais ces JMJ.

Florian Frangel
Délégué Ordre de Malte 18-19-20