Edito du 10 mars 2024 : Projets élaborés lors du dernier Conseil Pastoral

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Les projets élaborés lors du dernier conseil pastoral

 1. Marche saint Joseph samedi 16 mars

Avec la participation attendue dans notre chapitre d’une personne handicapée comme l’an dernier, un itinéraire qui nous permettra de visiter plusieurs églises et d’y prier.

2. Pèlerinage Cœur de femmes samedi 27 avril

Thème : Madame Elisabeth et Madame Clotilde de France. Départ 14h30 de la paroisse avec un itinéraire plus accessible à toutes. Nouveauté : une messe !

3.Semaine Sainte

Jeudi Saint : peu de gens répondent à l’appel de Jésus de veiller une heure. Proposition d’une méditation d’une durée d’une heure à minuit.

Vendredi Saint : beaucoup moins de monde au chemin de Croix, annoncer qu’il ne dure que 1h30 afin que tous puissent s’organiser.

4. Fête de Pâques

Proposer un grand goûter comme à Noël.

5. Veillée mariale le 15 mai à 19h30 avec radio Maria

6.Le dimanche 30 juin, grand déjeuner partagé dans les salles du 113 rue Pelleport

7.  Journée de prière pour la paix le dimanche 22 septembre

10h30 Messe pour la paix puis adoration, chapelet et vêpres
propositions diverses bienvenues

 8. Réouverture de la cathédrale décembre 2024

On ne pourra pas faire la neuvaine habituelle.
On regardera ensemble sur grand écran les événements retransmis depuis la cathédrale les 7,8 et 9 décembre.
On se rendra en paroisse à la procession du 21 novembre et ainsi qu’à une des propositions du 10 au 14 décembre.

Père Xavier SNOËK

 

Dimanche 3 mars : Les annonces de Mgr Ulrich dans sa lettre pastorale

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Les annonces de Mgr Ulrich
dans sa lettre pastorale

Réouverture de la cathédrale

  • Le 21 novembre 2024 : grande procession pour la réinstallation de la statue
    de Notre-Dame
  • 7 décembre : remise de la cathédrale par l’Etat à l’Eglise, éveil de l’orgue, Vêpres
  • 8 décembre : consécration de l’autel et première messe
  • 9 décembre : célébration de la fête de l’Immaculée Conception
  • Du 8 au 15 décembre : octave de la réouverture de la cathédrale
  • Chaque jour célébration solennelle thématique
  • Du 15 décembre au 8 juin (Pentecôte) : temps de la réouverture de la cathédrale (pèlerinages paroissiaux, diocésains …)

Ce temps de joie, de fête et d’action de grâce doit être celui de tous les chrétiens.

Année pour grandir dans l’accueil et l’amour de nos frères et sœurs à la suite du Christ

Une année de catéchèse pour tous sur les sacrements

Les jeux olympiques (16 juillet-11 août) et paralympiques (du 28 août-8 septembre)

  • Propositions pastorales Holy Games- Jeux Saints
  • Célébrer l’éminente dignité de la personne humaine
  • Appel à la fraternité entre les peuples
  • Favoriser l’accès des plus vulnérables aux Jeux Olympiques

Rencontre internationale pour la paix du 22 au 24 septembre 2024

  • Promue par la communauté Sant’Egidio
  • Assemblée d’ouverture au Palais des Congrès
  • Cérémonie de clôture sur le parvis de Notre-Dame

2025 Année jubilaire

Pèlerinage paroissial à Rome au sein du pèlerinage diocésain pendant les vacances de février

En route pour 2024-2025 ! Il faudra s’accrocher et réfléchir comment vivre tout cela !

Père Xavier SNOËK

Dimanche 18 et 25 février : Entrons en Carême

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Entrons en carême !

Comme en 1858, voici que, après avoir célébrer la fête de Notre Dame de Lourdes, nous sommes entrés en carême.

A quoi le Seigneur nous appelle pendant ce temps de carême ?

Nous savons bien que ce temps est une invitation au partage, à la pénitence et à la prière.  Tout cela n’a qu’un but : faire passer Dieu avant nous-mêmes. Faire de la place à Dieu dans nos vies. Essayer de vivre à son rythme et non vouloir le caser entre deux activités. En effet, bien souvent, nous nous tournons vers Dieu quand nous en avons le temps (et ce n’est pas souvent !) ou quand nous en avons un besoin extrême.

Or,  le Seigneur est comme un ami très cher. (Il est celui qui nous aime le plus parfaitement) Quand celui-ci arrive, nous quittons tout pour l’accueillir, pour rester avec lui. Eh  bien, en ce temps de carême, Dieu veut nous visiter. Il veut venir en nous. Il veut que nous lui fassions une place et non la dernière.

A Notre Dame de Lourdes, comme dans toutes les paroisses, les sanctuaires, les abbayes, les lieux de pèlerinage, il y a des propositions. Elles n’ont qu’un seul but : vous faire rencontrer Dieu. Maintenant même sur internet on vous propose des retraites, des prières. Le but est le même. Les différentes associations caritatives vous sollicitent. Le but est encore le même : faire de la place à Dieu !

Alors, oui, pendant ce temps de carême, faisons de la place à Dieu. Vivons au rythme de l’Eglise ! Vivons au rythme de Dieu !

Père Xavier SNOËK

Dimanche 11 février – Notre Dame de Lourdes 2024

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Notre-Dame de Lourdes 2024

 Alors que dans quelques jours l’Eglise s’apprête à entrer en Carême, voici que nous célébrons la fête de Notre Dame de Lourdes. Mais quelle est la signification de cette fête ? Que célébrons nous exactement ?

En effet, célébrer Notre Dame de Lourdes, ce n’est pas la même chose que célébrer, la fête d’un saint.  Célébrer Notre Dame de Lourdes, c’est faire mémoire des apparitions de la Vierge Marie à Lourdes qui ont commencé le 11 Février 1858.  C’est faire mémoire des grâces reçues à Lourdes par Bernadette mais aussi par les premiers miraculés de 1858 ainsi que de toutes les grâces reçues depuis ce jour à Lourdes.

Ainsi, célébrer la fête de Notre Dame de Lourdes, c’est faire monter une immense action de grâce vers le Seigneur par l’intercession de Notre Dame. C’est faire mémoire de tout ce qui a été vécu en ce lieu et en remercier la Vierge Marie et, à travers elle, le Seigneur lui-même. En effet, notre prière à la Vierge Marie à Lourdes  nous conduit tout naturellement vers le Christ. Messe, adoration et procession eucharistique sont au centre du pèlerinage comme elles sont au centre de notre démarche festive ici. C’est le Christ qui nous rassemble. C’est Marie qui nous appelle ici et qui nous convoque à la messe et à l’adoration. Dans le chapelet, elle nous fait méditer les mystères de la vie de Jésus. Elle nous fait rencontrer le Christ dans son Eucharistie comme elle a préparé Bernadette à faire se première communion.

Mais ne l’oublions pas, en 1858 les apparitions de Marie à Bernadette, toujours accompagnée de membres de sa famille puis de nombreux fidèles, ont remplacé les conférences de carême prévues cette année-là par l’évêque. Cela veut dire que, cette année, nous sommes en quelque sorte dans la même situation que Bernadette. Nous allons maintenant vivre, avec Marie, ce Carême. Nous allons prendre Marie, comme maitresse de vie spirituelle pendant ce temps. Marchons donc avec elle. Laissons-nous guider pour faire pénitence, laissons-nous guider pour percevoir son mystère.  Les conférences de carême peuvent nous sembler bien souvent très abstraites et inaccessibles. De manière très pédagogique, Marie fait cheminer Bernadette. Elle lui fait faire des gestes de pénitence, elle la fait entrer dans fidélité, la prière.  Elle la façonne, l’éduque et finalement fait d’elle un témoin. Cette femme d’élite, avec fidélité, constance, force, humilité et même humour, va répondre aux interrogatoires sans rajouter quoi que ce soit aux paroles et aux faits et gestes de Marie.  Elle va porter au curé et à travers lui à l’Eglise toute entière les demandes de Marie et obtenir l’adhésion de l’évêque et du curé, convaincus de son innocence.

Alors, qu’en tirer pour nous ? Laissons-nous guider par Marie. Essayons d’être le plus transparents à sa grâce. Essayons de faire la volonté du Seigneur. Essayons d’acquérir la constance et la détermination de Bernadette.  Essayons aussi d’accompagner et de soutenir, comme ceux qui ont accompagné Bernadette.

Essayons de répondre à l’appel du Seigneur, relayé par Marie. Essayons de nous laisser déranger (comme les Lourdais) par le Seigneur et la Vierge Marie. Prenons du temps pour eux. Laissons le quotidien qui est souvent sans Dieu, pour nous rendre à  Massabielle, la tute aux cochons transformée en sanctuaire.

Père Xavier SNOËK

Dimanche 4 février 2024 – Présentation de la neuvaine

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Présentation de la neuvaine
de Notre-Dame de Lourdes 2024

 

 Cette année, la fête tombant un dimanche, nous allons avoir deux messes pour la fête. Une messe solennelle de vigile le samedi soir, présidée par  Mgr Maurice de Germiny et suivie de la traditionnelle procession aux flambeaux jusqu’à l’église du Cœur Eucharistique où il y aura un temps de louange mariale, tout cela accompagné par le chœur Canta Oraque. Le lendemain, la messe sera accompagnée par le Chœur du Saint Esprit de Gagny et les personnes qui en ont exprimé le souhait pourront recevoir le sacrement des malades. L’après-midi du samedi 10 et du dimanche 11, il sera possible de faire les gestes de Lourdes (gestes de l’eau, rocher, adoration et confessions, cierge) ainsi qu’à l’issue de la messe animée par la communauté haïtienne le jeudi 8 février.

La messe du lundi 5 février sera également pour les malades. Notre Dame de Lourdes est bien Notre Dame des Malades. Marie est apparue à Lourdes à une malade et, au cours des apparitions, a commencé à guérir des malades et n’a jamais cessé de répandre sur eux, des grâces nombreuses.

Comme durant chaque neuvaine nous aurons une messe pour la paix présidée par un aumônier militaire. C’est plus que jamais d’actualité.  Cette messe aura lieu le mercredi 7 février. Elle sera précédée et suivie d’un chapelet. Je vous engage à vous mobiliser pour cette intention.

La veille, le mardi 6 février nous aurons également prié à une intention particulièrement actuelle, les chrétiens d’Orient. La messe sera célébrée par Mgr Philippe Brizard, directeur émérite de l’œuvre d’Orient.

Enfin, la chute préoccupante du nombre de prêtres et de séminaristes, devrait nous inciter à prier massivement pour les vocations sacerdotales, ce que nous ferons le vendredi 9 février avec le Père Pierre-Henri Debray, de l’œuvre des vocations.

Avec cette neuvaine, nous sommes au cœur des grandes intentions de l’Eglise de ces jours-ci. Profitons de ces propositions pour faire monter vers le Seigneur par l’intercession de Notre Dame de Lourdes, une prière incessante. N’hésitons pas à inviter tous ceux qui veulent porter ces intentions qui auront bien sûr également toutes été portées au cours de la nuit de prière du 3 au 4 février.

Bonne neuvaine à tous !

Père Xavier SNOËK

CONFERENCES DE CAREME DE NOTRE-DAME DE PARIS

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Conférences de Carême de Notre-Dame de Paris 2024 –
« La mystérieuse musique des sacrements. Littérature et spiritualité. »

Les Conférences de Carême de Notre-Dame de Paris, qui se tiendront pour la dernière année à Saint-Germain l’Auxerrois (1er), ont cette année pour thème la « mystérieuse musique des sacrements ». Il sera traité par des universitaires experts de chacun des sujets, à travers les figures de grands penseurs et auteurs français des deux derniers siècles. Découvrez le programme détaillé dans « Lire plus » et les visuels pour vos communications en pièces jointes. Pour toute autre déclinaison, merci de contacter le service de la communication.

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  • 18 février – Intervenant : M. Emmanuel Godo (professeur de khâgne) – Léon Bloy : la parole comme sacrement
    « Je prie, comme un voleur demande l’aumône à la porte d’une ferme qu’il va incendier »
  • 25 février – Intervenante : Mme Dominique Millet (professeur d’Université) – Paul Claudel : une esthétique sacramentelle
    « Le grand livre qui m’était ouvert et où je fis mes classes, c’était l’Église »
  • 3 mars – Intervenant : M. Nicolas Faguer (professeur de lettres) – Charles Péguy : une spiritualité de la communion
    « Tant de coups de fortune et de coups de misère n’ont point laïcisé ce cœur sacramentaire »
  • 10 mars – Intervenant : M. Philippe Richard (professeur de khâgne) – Georges Bernanos : le don des larmes
    « Seigneur, la souffrance nous reste, qui est notre part commune avec vous »
  • 17 mars – Intervenant : M. Gaël Prigent (professeur d’Université) – Joris-Karl Huysmans : l’écriture comme hallali mystique
    « Seigneur, accueillez le mendiant de communion, le pauvre d’âme »
  • 24 mars – Intervenant : P. Arnaud Montoux (ICP) – Marie Noël : le don de Dieu au péril des abandons
    « Et sans bouger vous tous les regarderez faire »

Tous les dimanches du 18 février au 24 mars inclus, conférence à 16h30, prière à 17h15, vêpres à 17h45, messe à 18h30 à Saint-Germain-l’Auxerrois. Découvrez la vidéo de  présentation en cliquant ici.

Contact :

communication@diocese-paris.net

Edito du 28 janvier 2024 : Quelques réflexions du Cardinal François-Xavier Bustillo

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Quelques réflexions
du Cardinal François-Xavier Bustillo

J’étais un des 135 prêtres ayant suivi, la semaine dernière, la retraite prêchée par le nouveau cardinal, évêque d’Ajaccio. Je vous livre quelques-unes de ses réflexions qui peuvent, je pense, vous intéresser.

La société est complexe. On lance des polémiques à propos de tout. On démolit des personnes puis on passe à d’autres. C’est un processus destructeur. Notre mission de chrétien est d’aller à contrecourant. Pour cela, il nous  faut agir à la manière de l’Évangile. Après un moment de réparation dans l’Eglise, il faut aller au-delà, proposer des solutions constructives et surtout toujours rester dans la bienveillance. 

1.L’innocence
Il faut travailler et retrouver la dimension de l’innocence. C’est à dire retrouver la bonté et la pureté de notre foi. L’innocence n’est pas la naïveté, c’est une attitude puissante. C’est renoncer à la nuisance. C’est une base de notre vie chrétienne. On oublie trop souvent l’innocence originelle, la communion avec Dieu et la Création. La mentalité innocente se laisse guider par le bien, un regard d’espérance, l’émerveillement. Elle met en valeur la bonté, la capacité à changer, à s’améliorer. Le Vendredi Saint le Christ est déformé puis, à Pâques, il est transformé, transfiguré, en passant par le silence du Samedi Saint. L’innocence nous fait vaincre la férocité qui nous habite. C’est un choix face à ceux qui font le mal. Il faut décider de ne pas nuire et agir avec bienveillance. Il ne faut pas perpétuer la vengeance. Jésus vit ce qu’il dit. Il réalise son enseignement dans sa Passion. Au moment le plus injuste, l’Innocent ne se révolte pas. Judas dit « J’ai péché ne livrant à mort un innocent ». Pilate  déclare : « Je suis innocent du sang de cet homme ». Or on ne peut pas se laver les mains. Il faut être cohérent jusqu’au bout. Il faut véhiculer la paix.

2.La pudeur
On ne peut pas tout dire et tout montrer. Il faut développer la pudeur des sentiments et celle du corps. Au nom de la liberté d’expression, les gens se montrent trop, il y a trop de manque de pudeur et de respect. Il faut accompagner pour vivre la liberté. Ne pas cultiver son intimité ouvre la porte à un monde destructeur. Il ne faut pas s’afficher au risque d’être attaqué ou blessé. On met trop en avant le paraître pour ne pas risquer de disparaître par déficit de l’être. Il faut une attitude de retenue dans la vie relationnelle. Par pudeur, on ne doit pas montrer son intimité. La pudeur est différente de la honte. La pudeur engendre la décence c’est à dire la dimension sociale, elle favorise la dignité de l’homme. En effet, l’être humain ne se réduit pas à un corps. Il a une âme, une vie intérieure et extérieure. Dans la société, nous avons besoin de la modestie, d’avoir un regard intériorisé sur l’autre et non émotif. A la différence des animaux, l’homme est un être profond. Seul l’être humain est doué d’intériorité car il a une intelligence et une conscience. Jésus aime. Il véhicule la liberté et n’est ni dans la séduction ni dans la possession. Il ne retient pas. Jésus voit tout mais agit au rythme de l’autre (ex : sa rencontre avec la samaritaine). Un cœur pur est libre, irrigué par l’amour de Dieu. La grandeur d’un cœur pur est d’être unifié. Si on sort de la pureté, on entre alors dans l’hypocrisie.

Chaque personne est un univers en soi. Dans notre société on confond tout : harcèlement, emprise, manipulation. Au lieu de dire ce que nous pensons, nous disons ce que nous ressentons. Aussi l’émotion passe-t-elle avant la raison. L’être de l’autre doit toujours être respecté. Jésus est libre et libère. Il accompagne dans la liberté. Si nous sommes libres, nous pouvons garantir la liberté des autres.

Une dernière réflexion,  l’Eglise a un patrimoine extraordinaire (architecture, musique, sculpture peinture…). Elle a fait rêver. Aujourd’hui encore elle doit faire rêver.

 

 

édito du 21 janvier : « La centralité de l’amour dans la vie chrétienne »

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Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
La centralité de l’amour dans la vie chrétienne

L’amour est inscrit dans « l’ADN » de la foi chrétienne. Dieu est Amour, et « l’amour du Christ nous rassemble dans l’unité ». Nous découvrons notre identité commune en faisant l’expérience de l’amour de Dieu (cf. Jn 3,16) et nous révélons cette identité au monde à travers l’amour que nous nous portons les uns aux autres (Jn 13,35). Dans le passage choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de 2024 (Lc 10,25-37), Jésus réaffirme l’enseignement judaïque traditionnel de Dt 6.5 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force », et de Lév 9,18b : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Dans ce passage de l’Évangile, un légiste demande d’emblée à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » La question de savoir jusqu’où va l’obligation d’amour faisait l’objet d’un débat chez les docteurs de la loi. Traditionnellement, on estimait que cette obligation valait uniquement pour les Israelites et les résidents étrangers. Plus tard, sous l’impact des invasions des puissances étrangères, ce commandement fut considéré comme ne s’appliquant pas aux forces d’occupation. Avec le temps, à mesure que le judaïsme se fragmentait, il fut parfois considéré comme s’appliquant uniquement à sa propre faction. La question que ce légiste pose à Jésus est donc une provocation. Jésus y répond par une parabole qui montre que l’amour va bien au-delà des limites que le légiste escomptait.

Beaucoup d’auteurs chrétiens des premiers temps comme Origène, Clément d’Alexandrie, Jean Chrysostome ou Augustin voyaient dans cette parabole la trajectoire du plan de salut de Dieu pour le monde. Ils voyaient dans l’homme qui descend de Jérusalem l’image d’Adam – c’est-à-dire de l’humanité tout entière – descendant du paradis dans le monde, avec ses dangers et ses divisions, et dans les voleurs l’image des puissances terrestres hostiles qui nous assaillent. Ils voyaient dans le Christ lui-même celui qui, mu par la compassion, vient en aide à l’homme à demi-mort, soigne ses blessures et le met en sécurité dans une auberge, en qui ils voyaient l’image de l’Église. Enfin, ils voyaient dans la promesse de retour du Samaritain un présage de la promesse du Seigneur de revenir.

Les chrétiens sont appelés à agir comme le Christ en aimant comme le Bon Samaritain, en montrant de la pitié et de la compassion pour ceux qui sont dans le besoin quelle que soit leur identité religieuse, ethnique ou sociale. Ce qui doit nous inciter à venir en aide aux autres, ce n’est pas l’identité commune, mais l’amour de notre « prochain ». Toutefois, la vision de l’amour de notre prochain que Jésus nous présente est battue en brèche dans le monde d’aujourd’hui. Guerres dans beaucoup de régions, déséquilibres dans les relations internationales et inégalités causées par les ajustements structurels imposés par les puissances occidentales ou par d’autres agents extérieurs inhibent notre capacité d’aimer comme le Christ. C’est en apprenant à s’aimer les uns les autres au-delà de leurs différences que les chrétiens peuvent devenir des « prochains », comme le Samaritain de l’Évangile.

La voie de l’œcuménisme
Jésus a prié afin que tous ses disciples soient un (cf. Jn 17,21), en sorte que les chrétiens ne doivent jamais perdre l’espérance, ni cesser de prier et d’œuvrer pour l’unité. Ils sont unis par leur amour de Dieu en Christ et par l’expérience de l’amour de Dieu pour eux. Ils reconnaissent mutuellement cette expérience de foi chez les autres lorsqu’ils prient, célèbrent et servent Dieu ensemble. Néanmoins tout ceci demeure un défi dans les relations interconfessionnelles, y compris au Burkina Faso. Le manque de connaissance mutuelle entre les Églises et la méfiance des uns envers les autres peut faire obstacle à l’engagement dans la voie de l’œcuménisme. Certains craignent que l’œcuménisme puisse leur faire perdre leur identité confessionnelle et entrave la “croissance” de leur Église. Mais cette rivalité entre Églises est contraire à la prière de Jésus. Tout comme le prêtre et le lévite du passage de l’Évangile, les chrétiens manquent souvent les occasions de se rapprocher de leurs frères et sœurs par crainte. Pendant cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous demandons au Seigneur de nous venir en aide et de soigner nos blessures, afin que nous puissions avancer sur le chemin de l’œcuménisme avec confiance et dans l’espérance

Père Xavier Snoëk

Edito du 14 janvier : Dimanche prochain : Quête pour l’Oeuvre des Vocation

By | Neuvaine

Dimanche prochain :
Quête pour l’Œuvre des Vocations

L’Œuvre des Vocations a pour mission principale de financer la formation des séminaristes (hébergement, nourriture, frais d’étude, protection sociale, pèlerinages, retraites etc.) des huit diocèses d’Île-de-France : Paris, Nanterre, Versailles, Créteil, Saint-Denis, Meaux, Évry et Pontoise.

Elle a pour seconde mission de participer à l’éveil des jeunes de ces diocèses à la question de la vocation.

Elle publie le magazine Vocations qui est le lien de fidélisation avec ses donateurs.

Elle finance la formation des séminaristes (prise en charge des séminaristes et de leurs formateurs…) grâce uniquement à la générosité des donateurs qui se manifeste lors de la quête pour le séminaire en janvier et lors de la quête pour les vocations lors du dimanche du Bon Pasteur (4ème dimanche de Pâques) ainsi que par des dons et des legs.

Les séminaristes de Paris

Ils sont en majorité en formation au séminaire de Paris et insérés dans une des paroisses de notre diocèse.

La formation des séminaristes

En 2023, environ 150 séminaristes sont en formation pour les diocèses de Paris, Nanterre, Versailles, Créteil, Saint-Denis, Meaux, Evry et Pontoise. Études, prière et mission sur le terrain constituent les trois axes forts de leur formation pendant 7 ans.

 Études

Après une année de fondation spirituelle, les séminaristes suivent deux cycles successifs de formation. La formation initiale de deux ans est axée sur la philosophie. Au cours des quatre années suivantes, la formation théologique, doctrinale et pastorale, est davantage orientée vers la mission.

 Prière

Les séminaristes assistent quotidiennement à la messe et vivent les différents offices de la journée. Chacun d’eux est invité à pratiquer l’oraison une heure par jour et l’adoration du Saint-Sacrement. Enfin, deux retraites sont proposées chaque année : l’une avec l’ensemble du Séminaire ; l’autre, à titre personnel, en abbaye ou sous forme d’exercices spirituels, pendant l’été.

 Missions

Au cours de leur formation, les séminaristes découvrent les missions paroissiales dans leur diversité. De l’animation de groupes bibliques au catéchisme, en passant par la préparation aux sacrements et la rencontre des personnes de la rue, les « services apostoliques » sont nombreux. Insérés dès le début de leur formation dans une paroisse d’Ile-de-France, ils aident le curé selon les besoins et apprennent à connaitre les fidèles mais aussi ceux qui sont éloignés de la Foi chrétienne.

 

edito du 7 janvier 2024 : Epiphanie 2024

By | Neuvaine

épiphanie 2024

 En cette fête de l’Épiphanie nous voyons les mages venir d’Orient pour adorer le Seigneur.  Ceux-ci ont mis certainement de longs mois pour traverser l’Iran, l’Irak ou la Syrie d’aujourd’hui. Ils ne pourraient pas le faire en 2023-2024. Aussi, c’est avec gravité que nous célébrons cette fête, constatant au Moyen-Orient l’escalade de la violence. Nous constatons, a contrario, que la paix permet l’adoration. Alors, demandons au Seigneur de donner des conditions de vie paisibles à tous ceux qui vivent dans la région, et de nous protéger d’une guerre de plus grande envergure encore. Prions aussi afin que nous vivions dans la paix ce début d’année nouvelle.

Mais l’Épiphanie est en elle-même source d’espérance car ces mages venus de loin, tant physiquement que spirituellement, ont désiré rencontrer et vénérer l’Enfant Dieu. Si devant la violence de ce monde et la sécularisation de nos sociétés nous sommes guettés par le découragement, regardons les mages. Ils sont venus. Ils ont adoré. Ils ont même déjoué les plans d’Hérode contre l’Enfant Dieu. Alors, nos contemporains qui semblent parfois n’avoir aucune quête spirituelle peuvent bien, eux aussi, découvrir une étoile qui les mettra en route vers le Christ. Prions pour cela et espérons.

Et l’étoile pourrait bien être à Paris ! En effet, les étapes de la restauration de la cathédrale suscitent un intérêt qui dépasse largement la communauté catholique parisienne. Même les projets de vitraux suscitent des réactions au-delà des futurs « utilisateurs » de la cathédrale ! Alors, cet intérêt qui est un véritable engouement est pour nous un signe d’espérance. À scruter les avancements de ce chantier historique, de ce projet exceptionnel, nos contemporains ne peuvent que rejoindre la longue cohorte des bâtisseurs de cathédrale, la longue cohorte des pèlerins. Ils ne peuvent en entrant en contact avec les œuvres d’art, avec la décoration, avec le mobilier et les sculptures, que découvrir Celui vers lequel tout cela est ordonnancé. Ils ne peuvent qu’entrevoir ce qui a motivé les générations précédentes et ainsi découvrir le Sauveur que nous présente la Vierge Marie, maitresse incontestée des lieux. Oui, entrons dans l’espérance. À travers cette réouverture, le Seigneur nous envoie un signe. Prions, afin que ce signe soit compris par ceux qui ne connaissent pas Dieu et prions, afin que nous sachions être des témoins de cette espérance. Prions afin que nous sachions faire passer nos contemporains de la curiosité culturelle au désir de Dieu.

Que la lumière du Seigneur nous guide !

Père Xavier SNOËK