« EFFATA =ouvre-toi »

 Ouvre-toi est l’appel que le Christ lance à chacun de nous à travers la guérison du sourd-muet. Par cette guérison, Jésus montre qu’il est le Messie qui accomplit les prophéties d’Isaïe : un Dieu sensible à ceux qui souffrent, qui prend leur cause en main et les relève de leur oppression, de leur fragilité, de leur misère, de leur pauvreté pour leur donner leur dignité d’homme et de femme créés à l’image de Dieu.

À cet effet, Jésus se fait proche des malades et des pauvres, des handicapés ou de ceux qui souffrent d’un handicap. Il les touche, il les embrasse, il les guérit pour leur permettre de s’ouvrir à la présence de Dieu, de se laisser aimer par Dieu, de le voir, de le toucher, de lui parler, de le prier et de proclamer ses merveilles. Alors, ils peuvent dire ‘tout ce qu’il fait est admirable ‘.

Désormais le pauvre comprend davantage le langage de la proximité, de la gentillesse, de la guérison, de la présence de Dieu que les hauts discours sur Dieu. Mieux, le malade est plus sensible à la présence des amis et des parents qu’autre chose. Les personnes âgées comprennent davantage notre Dieu à travers notre visite qu’à travers nos discours. Le mendiant s’ouvre davantage à Dieu par nos gestes de générosité, nos dons que par nos salutations et nos indifférences.

Oui, le monde s’ouvrirait à Dieu si nous, chrétiens, nous nous ouvrions à tous ceux qui souffrent avec sincérité, foi et proximité. Les gens s’ouvriront plus à la foi si nos actes de foi sont parlant, touchant, évidents, expressifs, sensibles. C’est en voyant en nous le Christ que les autres découvriront le Christ et s’ouvriront. Si, parfois, il y a moins de conversion et d’ouverture à Dieu c’est parce que nous sommes renfermés sur nous-mêmes, avec des poings et des mains fermés, des yeux aveuglés, des oreilles bouchées, des corps insensibles, une langue muette, des pieds qui n’osent pas aller vers l’autre, des pas qui n’osent pas se rapprocher et se mettre avec les autres. Si les premiers chrétiens étaient restés dans le Cénacle par peur des Juifs, la foi serait morte juste après la mort du Christ et des Apôtres. Nous sommes à l’heure de l’ouverture du Cœur au monde, aux autres,… c’est la clé de l’universel et de l’universalité ou de la mondialisation ou de la catholicité.

« Soit vous vous ouvrez et vous grandissez, soit vous vous vous enfermez et vous mourrez »
« Seul on va vite, à deux on va plus loin » (Proverbe Africain)

Merci infiniment pour l’accueil fraternel que vous me réservez dans votre paroisse Notre-Dame de Lourdes. Par vous, c’est la Mère de Dieu qui m’accueille. Je suis très sensible à la maternité de la Vierge Marie car c’est grâce à sa présence maternelle que je vis, que je suis prêtre et que je suis là aujourd’hui. Je l’ai choisie et elle a été de tous les défis de ma vie grâce à la prière quotidienne du Rosaire, à l’adoration du Saint Sacrement et à la dévotion à l’Esprit Saint. Elle m’a dit : « si tu veux être sauvé, prie chaque jour le Rosaire ». Que ce chemin que nous allons parcourir ensemble à Notre Dame de Lourdes soit rempli de succès, de grâces, et de salut pour tous. Fructueux mois de septembre et de Saint Michel Archange.

Je prie pour vous chaque jour dans la messe quotidienne et dans mes prières.

Souriez, Dieu vous aime !

Père Mathieu IBRAGO