Dimanche 8 octobre 2023
Le synode
Cette semaine, en la fête de Saint François d’Assise, le pape a ouvert le synode. La date est signifiante. Elle nous dit combien le pape veut s’inspirer du poverello pour réformer l’Eglise. Il voudrait, comme au XIIIème siècle, que naisse un grand mouvement de prière, de pénitence et de zèle apostolique. En effet, au cœur d’une chrétienté endormie et divisée, Saint François a suscité un grand élan d’évangélisation. Les frères sont partis sur les routes annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile avec un grand désir de réformer leur propre vie personnelle et de rester au cœur de l’Eglise, à l’opposé de la démarche des réformateurs du XVIème siècle qui ont causé un schisme.
Ceci doit nous aider à vivre ce synode. En effet, les médias s’attachent à focaliser l’attention sur quelques sujets spectaculaires sur lesquels d’ailleurs le pape s’est déjà prononcé. Le cardinal Fernández, préfet pour la doctrine de la foi, nouveau cardinal argentin vient de faire des déclarations dans ce sens. L’essentiel est ailleurs. Il ne faut pas perdre de vue la mission de l’Eglise : annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à tous. Réfléchir à la synodalité c’est donc réfléchir à l’adaptation de l’Eglise à une annonce plus efficace aux hommes et aux femmes de notre temps. Ce n’est pas nous regarder nous-mêmes et réfléchir au fonctionnement d’une société fermée, mais regarder ensemble vers les périphéries comme aime le dire le pape.
Alors n’ayons pas peur ! L’Eglise a les promesses de la vie éternelle. Ne rêvons pas non plus à des mesures qui ne seraient que des copiés-collés de sociétés occidentales sur l’Eglise. Et surtout, soyons vigilants, durant le Concile Vatican II, des médias ont monopolisé l’attention en mettant en avant, en fait, un « concile parallèle », en parlant de « l’esprit du concile » auquel on faisait dire ce qu’on avait envie de faire dire ! Mais pendant ce temps, les pères du Concile, rédigeaient les constitutions qu’aucun média ne lisait ! et qu’aujourd’hui encore, beaucoup n’ont toujours pas lues, faisant dire au Concile ce qu’il n’a jamais dit ! Et d’autres réagissaient à cela, refusant ce que les pères n’avaient jamais écrit. J’ai parfois l’impression que nous sommes en train de vivre la même situation. Mais aujourd’hui, nous avons de multiples sources d’informations. A nous de faire le tri, de vérifier, de discerner.
Et en toute chose faisons confiance à l’Esprit Saint !
Père Xavier SNOËK