Retour de Notre-Dame
La consécration de l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris et sa réouverture, les 7 et 8 Décembre 2024, ont été des moments spirituels très importants pour chacun de nous. En effet, c’est une cérémonie de grande portée spirituelle que nous avons vécue, priante, recueillie et belle car chaque geste liturgique avait un sens. De la litanie des saints à la liturgie eucharistique en passant par la déposition des reliques, l’acte de consécration, l’onction de l’autel, l’encensement, la parure et l’illumination de l’autel, tout avait un sens et exprimait l’œuvre de la grâce divine. Chaque acte liturgique traduisait le fait que cette église est avant tout le lieu de la présence divine, le lieu de la célébration du culte divin et de la rencontre avec Dieu, avant d’être un lieu de beauté artistique et de tourisme.
À la beauté artistique et architecturale de la cathédrale s’ajoutait la beauté spirituelle des actes liturgiques qui invitent à prier, à s’ouvrir à Dieu et tenir compte de la foi dans nos prises de décisions.
En fait, cette réouverture a été le lieu où le temporel et le spirituel s’accordaient pour reconnaître que Dieu est au début, au cœur et à la fin de l’existence humaine. Aussi, cette cérémonie a été l’occasion de revisiter les racines chrétiennes de la France, fille ainée de l’Eglise. C’est pourquoi certains grands hommes politiques et décideurs ont répondu présent à cette célébration pour témoigner de la prééminence de Dieu sur toute chose.
Aussi, les couleurs des habits liturgiques ont donné un cachet spécial et universel à cette cérémonie. Ce sont les couleurs qui expriment le caractère universel de l’Eglise et de la mission: Jaune: Asie, Vert: Afrique, Bleu : Océanie, Blanc : Europe, Rouge : Amérique.
De plus, ce sont les couleurs que l’Eglise s’est choisie pour exprimer et traduire son universalité. De fait, la cathédrale est le lieu où se vit et se traduit cette universalité: une Église une, diverse et ouverte à tous, une église de tous les peuples, de toutes les races, de tous les hommes.
Enfin, cette cérémonie sonne l’heure du renouveau spirituel et civil, de la conversion du peuple, de retrouvailles fraternelles pour une nation bâtie sur le roc Jésus Christ et consacrée à la Vierge Marie.
En consacrant l’autel, c’est la voie ouverte à une entrée officielle du Christ dans les cœurs de tous. N’est-ce pas un signe que la France est en train de retrouver sa vocation de fille ainée de l’Eglise, de peuple de foi, de terre de saints et de missionnaires ? C’est là le « signe du relèvement, de victoire de la vie et de résurrection. » (Mgr Laurent Ulrich, Archevêque de Paris).
Je vous souhaite un fructueux cheminement vers Noël.
Père Mathieu Ibrago