Neuvaine

Edito du 15 septembre : « Que ferons-nous de cette année ? »

Que ferons-nous de cette année ?

Dans quelques mois s’ouvrira l’Année sainte, qui suivra de quelques semaines la réouverture de notre cathédrale. Qu’est-ce qu’une Année sainte ? C’est une année donnée par le Seigneur durant laquelle il nous offre particulièrement sa grâce.

Mais, pour la recevoir, il faut la désirer. C’est le sens du pèlerinage jubilaire à Rome qui est proposé mais également de toute démarche jubilaire. Nous exprimons à travers ces propositions notre désir, notre volonté de recevoir ce que le Seigneur veut nous donner. Nous exprimons aussi notre faiblesse à travers une démarche de pénitence. Nous exprimons ainsi notre dépendance envers Dieu, notre Père, riche en miséricorde.

Cela veut donc dire concrètement que nous sommes invités à vivre une année extraordinaire de manière extraordinaire. Ce n’est pas en décembre que nous allons le décider mais maintenant car il nous faut nous préparer et nous organiser. Si nous nous laissons envahir par les habitudes et dépasser par les contingences diverses de la vie, nous arriverons en quelque sorte au pied de l’obstacle et nous ne le franchirons pas car alors, tel un cheval qui n’a pas pris son élan, nous en serons incapables. Nous laisserons passer cette offre exceptionnelle de grâce que le Seigneur nous fait car nous n’aurons pas pris les dispositions pour nous rendre disponibles.

La situation de notre pays dont l’avenir politique et économique est incertain, la guerre qui s’éternise en Ukraine et en Terre sainte, la situation de l’Eglise en France et tout particulièrement dans notre paroisse sont autant d’appels que le Seigneur nous adresse à changer de vie, à faire monter en nous le désir de le rencontrer, à nous engager résolument comme chrétien. Nous nous lamentons souvent sur notre société mais comment la construisons-nous ? Confrontés à des choix cruciaux concernant la fin de vie, comment agissons-nous ? Il parait qu’il n’y a pas d’équipe d’aumônerie dans certains centres de soins palliatifs non loin de chez nous. Il en est de notre responsabilité et de la cohérence de notre vie. Comment nous investissons-nous dans la transmission de la foi auprès de nos jeunes ? Ceux-ci sont confrontés à des situations inédites. Comment les aidons-nous à affronter ces questions essentielles auxquelles ils sont confrontés dès leur jeune âge ? Est-ce notre priorité ? Nos appels à collaborer au catéchisme sont restés sans effet et ce sont les mêmes catéchistes qui vont faire l’Aumônerie suite au départ du Père Timothée du Moulin. Je les en remercie, mais c’est affligeant ! Les horaires sont pourtant en début de journée (8h30-9h25). On pourrait espérer que les personnes en activité professionnelle puissent collaborer avant de partir travailler – il est vrai que les temps de trajet sont plus importants ici. Nous pouvons déjà nous réjouir du plus grand nombre d’enfants catéchisés mais par contre, au collège, il n’en n’est pas de même. C’est inquiétant. Comment nos jeunes, qui sont confrontés à cet âge aux sollicitations les plus diverses et les plus dangereuses, pourront-ils y faire face avec seulement un niveau de catéchisme de CM2 ? Quel projet avons-nous pour eux ? Quel projet avons-nous pour notre collège ? Nous avons le projet d’emmener les élèves de 4ème et 3ème à Rome et de centrer leur année sur ce projet. Mais nous aurons besoin de votre aide financière pour mener à bien ce projet. Occasion de nous unir.

2025 sera une année de grâce pour toute l’Eglise. Prions et agissons afin qu’elle le soit également pour notre paroisse et chacun d’entre nous. Cela dépend de nous !

 

Père  Xavier SNOËK